Pâques 1990 : Messe tridentine célébrée par le cardinal Ratzinger

Publié le par Le traditionnel

 En 1990, le cardinal Joseph Ratzinger - aujourd'hui le Pape Benoît XVI - a visité la Maison-Mère de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre à Wigratzbad, en Bavière (Allemagne) et y a célébré - le jour de Pâques - une Messe tridentine.


(Homélie du cardinal Joseph Ratzinger lors de la Messe tridentine qu'il présidait
alors qu'il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi)



Dans le livre Voici quel est notre Dieu, le cardinal Ratzinger affirme : « Pour la formation de la conscience dans le domaine de la liturgie, il est important aussi de cesser de bannir la forme de la liturgie en vigueur jusqu'en 1970. Celui qui, à l'heure actuelle, intervient pour la validité de cette liturgie, ou qui la pratique, est traité comme un lépreux : c'est la fin de toute tolérance. Elle est telle qu'on n'en a pas connu durant toute l'histoire de l'Église. On méprise par là tout le passé de l'Église. Comment pourrait-on avoir confiance en elle au présent, s'il en est ainsi. J'avoue aussi que je ne comprends pas pourquoi beaucoup de mes confrères évêques se soumettent à cette loi d'intolérance, qui s'oppose aux réconciliations nécessaires dans l'Église sans raison valable. »


(Procession du cardinal Ratzinger entouré du clergé de la
Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre)


Dans le livre Entretien sur la foi, le cardinal Ratzinger affirme : « Il faut s'opposer à tout prix à cette vue schématique d'un avant et d'un après dans l'histoire de l'Église, qu'on ne peut aucunement étayer par des documents qui, eux, ne font que réaffirmer la continuité du catholicisme. Il n'y a pas d'Église "pré" ou "post" conciliaire : il n'y a qu'une seule et unique Église qui marche vers le Seigneur, approfondissant de plus en plus et comprenant de mieux en mieux le trésor de la foi que Lui-même nous a confié. Dans cette histoire, il n'y a pas de sauts, il n'y a pas de brisures, il n'y a pas de solutions de continuité. Le Concile n'entendait pas du tout introduire un partage en deux du temps de l'Église. »


(Le cardinal Ratzinger assis durant la Messe pontificale au trône)


Dans son livre l'Esprit de la liturgie, le cardinal Ratzinger affirme : « La position du prêtre tourné vers le peuple a fait de l'assemblée priante une communauté refermée sur elle-même. Celle-ci n'est plus ouverte ni sur le monde à venir, ni vers le Ciel. La prière en commun vers l'est ne signifiait pas que la célébration se faisait en direction du mur ni que le prêtre tournait le dos au peuple - on n'accordait d'ailleurs pas tant d'importance au célébrant. De même que dans la synagogue tous regardaient vers Jérusalem, de même tous ensemble regardaient « vers le Seigneur ».


(Le cardinal Ratzinger récitant le Canon de la Messe)


Dans Ma Vie. Souvenirs, le cardinal Ratzinger affirme : « Un renouvellement de la conscience liturgique, une réconciliation liturgique qui reconnaîtrait l'unité de l'histoire liturgique, et verrait en Vatican II non une rupture mais une étape, est d'une nécessité urgente pour l'Église. Je suis convaincu que la crise de l'Église que nous vivons aujourd'hui repose largement sur la désintégration de la liturgie. »


(Scimus Christum surrexisse a mortuis vere)


Photos : http://www.fssp.org/album/VS1990W/index.htm 


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